15 août 2007

Elvis et moi

Dimanche dernier, décidant de commencer ma journée sur un pied psychotronique, je vais déjeuner à LA BELLE PROVINCE. Autour de moi, des laminés de Marilyn, James Dean, Elvis, forcément... Elvis qui fait la "une" du cahier week-end du JOURNAL DE MONTRÉAL. Des pages et des pages consacrées au "king". En déjeunant, je réfléchis à tout cela.

Longtemps, pour moi, Elvis, ce fut Elvis Gratton (au sens large) : des imitateurs bedonnants, une culture-poubelle, un roi déchu habillé en costume blanc à paillettes dorées, en pleine déliquescence. Et cette musique souvent sirupeuse de la fin, donnant dans la variété la plus souffrante... Qu'est-ce qu'on trouvait à ce bonhomme ? Mystère ! À la rigueur, une belle gueule de jeune premier, pendant sa période années 50.

Puisque c'est quand même un "incontournable", il a fallu que je revienne au mythe. Essentiellement par l'entremise d'un coffret regroupant des enregistrements des années 60, FROM NASHVILLE TO MEMPHIS. À l'écoute, des morceaux extraordinaires et de la variété larmoyante, kitschissime. Néanmoins, l'envie de me faire une compilation. Réunir l'essentiel.

Et voilà comment ça commence...

En fait, ce qui me plaît chez le bonhomme, ce n'est ni sa personnalité, ni son look, mais l'énergie, la qualité, le dynamisme de certains morceaux - le King savait s'entourer de valets de qualité, compositeurs talentueux qui savaient écrire des morceaux juste calibrés à point : un zeste d'ironie subtile, que les initiés apprécieraient... sinon, les autres pourraient en faire une lecture plus naïve, mais vibrer quand même.

Trente ans plus tard, ce qui reste, c'est essentiellement la musique. Des images, bien sûr, mais elles sont peu sans la musique. À preuve, les films, que les anti-Presley aiment mentionner, comme une revanche.

- Et ses films, qu'est-ce que t'en fais ? Hein ? Ils étaient bons ses films, non ? Et le "king", quel acteur... King des comédiens.

Avec le sourire ironique de circonstance.

Pour oublier ces commentaires, il me suffit de réécouter YOU'LL BE GONE, son ambiance de nuit espagnole et sa guitare flamenco.

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